dimanche 25 janvier 2015

Devoir partir

Dès le début j'ai pensé que certainement je ne resterais pas très longtemps dans le lieu où je suis actuellement.
D'une part le travail qui m'était pour l'instant présenté (cueillir les citrons et les transformer en citrons confits) me semblait à terme très répétitif et ne m'apprendrait rapidement plus grand chose. Mais surtout je sentais qu'eux et moi n'étions pas tout-à-fait sur la meme longueur d'onde, que nous n'avions que peu de choses à nous dire. C'est un peu comme si nous n'étions pas tout-à-fait du même monde...

Et pourtant je ne pensais pas que je serais confronté aussi rapidement au fait de devoir rechercher une nouvelle ferme. Paul m'a dit ce midi que finalement ils n'avaient pas beaucoup de travail à me faire faire et que ce serait bien si je pouvais trouver autre chose d'ici à la fin de la semaine prochaine.

Etrange revirement : me dit-il bien la vérité ? Impossible de savoir vraiment...

En attendant je me dis que c'est quand même étrange : dans ma tête je pense au départ et hop quelques jours après je dois vraiment faire des démarches pour partir. Loi d'attraction ? C'est précis à ce point-là "le Secret", ou bien je m'invente des histoires ?

Pour trouver ce lieu au départ j'avais plus ou moins demandé au "génie de la lanterne" : je ne veux pas avoir froid, je veux une connexion internet qui fonctionne, je veux etre près d'un village ou d'une ville pour ne pas être dépendant de mes hôtes, je veux bien m'entendre avec eux, et tout cela finalement je l'ai eu.
Bon peut-être aurait-il fallu préciser ce que j'entendais par "bien s'entendre" ? Peut-être désormais je devrais préciser "avoir les mêmes valeurs" ? Non car on peut très bien avoir les mêmes valeurs et ne pas avoir de feeling... "Être du même monde" ? Pas très précis ça.
Non alors on va dire : "avoir du feeling", car c'est le meilleur gage d'avoir envie de faire un bout de chemin ensemble...

samedi 24 janvier 2015

Seul à Malaga...

Voyager seul, cela présente l'avantage d'etre libre et de pouvoir faire des rencontres parfois inatendues. En revanche, ce faisant et quoiqu'on fasse on s'expose à certains moments de solitude. Cela peut générer en ce qui me concerne un certain sentiment de dépression que je dois apprendre à gérer quand cela survient.

J'avais prévu ce samedi une journée de visite à Malaga, avec au programme acheter quelques affaires chaudes qui me manquent, flanner dans la ville, faire le marché couvert de Malaga, et visiter soit la cathédrale soit le musée Picasso. En tout je suis resté de environ de 9h à 19h seul à Malaga, avec peu de rencontres au programme.

Je n'ai pas encore trouvé la meilleure formule pour provoquer les rencontres : dois-je apprendre l'espagnol avec mon dictionnaire de manière ostentatoire (cela avait bien fonctionné le premier jour avec un sévillanais du genre curieux), dois-je m'évertuer à déceler les lieux les plus stratégiques pour aborder les gens ?

En attendant j'ai pas mal flanné dans Malaga et pris un max de photos. En voilà quelques-unes :
Le marché couvert de Malaga : fruits, légumes, viandes et poissons à foison !
Des fraises en janvier à 2,50 € le kg, c'est fou non ? Et encore j'en ai vu d'autres à 1,75 € le kilo.
La proximité de la zone agricole très intensive d'Almeria explique certainement ces prix aussi bas.
Probablement les patates qui deviendront les futures "patatas bravas" !
Des préparations bizarres, je préfère ne pas essayer...
En comparaison de Séville, il y en a relativement peu...
Près du port
Toujours près du port, de nombreux buildings et des boutiques pour touristes
Avec la cathédrale en arrière-plan
La plaza de la constitucion (place principale de la ville)

C'est toujours bon à savoir !
Cet endroit m'a tapé dans l'oeil : un salon de thé à la marocaine absolument charmant !
Une oeuvre plutot bizarre dans le jardin de la cathédrale que je n'ai pas visitée (5 € l'entrée tout-de-meme)
Et le meilleur pour la fin : une cafeteria bio ! Si, si, je ne reve pas ! Enfin au pays du tout intensif, je dois quand meme me pincer un peu pour y croire, mais bon, cela existe. Des tarifs un peu élevés bien sur mais cela reste encore abordable...

Les patates braves

Patatas bravas...
Cela m'intriguait ce nom. Des patates braves, ça alors ! Je serais curieux de gouter à ça. Alors comme il n'y avait rien d'autre qui m'inspirait pour accompagner ma cana de cerveza (ma bière), j'en ai commandé une 1/2 ration.
Ce n'est qu'après les avoir goutées puis demandé à la serveuse (plutot charmante) que je sais maintenant pourquoi elles sont si braves ces patates ! Elles sont como el toro, muy fuerte, muy piquante...!
Des patates braves, c'est des patates à la sauce piquante quoi ! Ah bon fallait le dire plus tot...
Ci-dessous avant puis après :
Braves patates va !
Pas pu terminer mon plat, ces patates étaient un peu trop braves pour moi !
La cana à 1 € elle est partie à toute allure...

vendredi 23 janvier 2015

Limones preservados...

Ou citrons confits au sel.

Ou d'après certains blogs : citrons lacto-fermentés, j'y reviendrai peut-etre plus tard.

Il s'agit ici du projet de Paul qui voudrait résussir à faire quelque chose de ses citrons bio dont personne dans la région de Malaga ne veut et qui risquent de se perdre.
Hier j'ai donc été chargé de récolter les citrons de l'un des nombreux citronniers de la propriété et aujourd'hui Paul et moi avons commencé à les transformer pour en faire des citrons confits ou en espagnol limones preservados...



La méthode consiste à les couper en quatre dans le sens de la longueur mais pas jusqu'au bout afin qu'ils tiennent en forme.
Ensuite il faut les remplir d'une cuillère à soupe de sel. C'était mon travail on va dire. Celui de Paul était de faire du jus de citron qu'il ajoutait à la mixture apparemment pour donner un meilleur gout. Il a également ajouté de la cannelle.




Les citrons confits au sel sont une spécialité de la cuisine marocaine et servent pour les tagines par exemple. Ils perdent soit-disant leur coté acide pour ne garder que le gout du citron.

Le travail, qu'il soit de cueillir les citrons sur les arbres ou de les couper pour les remplir de sel est plutot facile bien que répétitif et, point capital, je n'ai pas froid ! Bref pour le moment je n'ai pas à me plaindre et Paul et Maria s'avèrent etre des hotes agréables.
Pour l'instant cela semble etre l'idéal pour passer cette période qui est sans doute la plus froide de l'hiver.
Demain je retourne à Malaga pour visiter la ville plus amplement.

Dernier point important au sujet des fruits : je constate que je préfère de beaucoup travailler en wwoofing dans le domaine du fruit que dans celui des légumes. Pour cultiver les légumes, il faut désherber beaucoup, labourer beaucoup la terre, ce qui m'a tué le dos la dernière fois ! Je tarde encore à m'en remettre.
Ces inconvénients n'existent pas en ce qui concerne la culture des fruits, et pour des raisons de santé, je préfère également le fruit au légume. C'est mon petit coté "Casasnovas" : le fruit est sucré donc très bon, il est très sain et peut se manger cru sans préparation ; donc d'après Casasnovas il alcalinise le corps. Les légumes sont sains également, mais outre le fait qu'ils demandent tant d'efforts pour etre cultivés, en tout cas en bio, ils demandent souvent à etre préparés cuits, avec beaucoup de mélanges et perdent ainsi une partie de leurs qualités nutritives et surtout sont beaucoup moins alcalinisants pour le corps.


jeudi 22 janvier 2015

Amargas o dulces ?

En Andalousie, on trouve fréquemment dans les villes (notamment à Séville) et villages de la région un nombre incalculable d'orangers dont les oranges très visibles décorent très agréablement les lieux. Mais malheureusement il s'agit d'oranges amargas ou amères. Ces oranges se différentient des oranges dite dulces (douces) par leur saveur plutot aigre et donc peu fameuse. Les espagnols en principe n'en mangent pas, bien que celles-ci soient comestibles. J'en ai gouté plusieurs, et c'est d'après moi mangeable et meme à mon avis favorables à la digestion. Bon, en plus du gout il ne faut pas avoir peur des pépins en quantité...
Un oranger d'oranges amères devant la cathédrale de Malaga
Dans la maison d'hotes où je me trouve coexistent à la fois des orangers armargas et des orangers dulces, ainsi que des mandariniers et bien sur des citronniers en quantités.
Mais comment les reconnaitre ?
Avec un peu d'habitude on finit par y arriver. Les oranges amères ont une peau légèrement plus granulée alors que les oranges douces ont davantages comme des pointillés sur la peau. De plus quand on les arrache, en général les amères laissent tout de suite apparaitre un morceau de chère qui tire davntage sur les jaunes et s'épluchent assez facilement, comme une mandarine, alors que les douces nécessitent généralement un couteau pour s'éplucher correctement et ont une couleur de peau plus oranger.

Ci-dessous deux oranges : celle de gauche est amère et celle de droite douce, avant et après un début d'épluchage :



Une autre caractéristique surprenante est par exemple la coexistence sur un meme arbre à la fois d'oranges et de citrons, ou encore d'oranges ou de mandarines comestibles et d'autres non. De façon générale, plus la peau est granuleuse, et moins le fruit a de chances d'etre comestible. Bonne dégustation !


mercredi 21 janvier 2015

Premières impressions... le lieu

En ce qui concerne le lieu, je change du tout au tout par rapport à ma ferme précédente.
Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une ferme, mais plutot d'une maison rurale faisant chambres d'hotes.


Il y a une piscine, une yourte, une caravanne, le tout étant aménagé de façon assez coquète.



Il y a enfin un étonnant éco-dome réalisé à l'aide de bambous et qui sert pour les cours de yoga que propose Maria :


Le potager existant sert en interne pour la gestion des repas Paul, Maria et Ritchi, et les clients peuvent aussi se servir. Ritchi m'explique que ce n'est pas la peine ici d'essayer de vendre à l'extérieur les légumes cultivés, les boutiques ne les achètent qu'à prix dérisoire.
Ici en Andalousie, le bio n'existe guère que dans les potagers individuels des gens. En boutique, il coute 3 à 4 fois plus cher que le non bio et donc très peu de gens en consomment. Meme ceux qui produisent en bio n'achètent pas toujours en bio ce qui leur manque.
Le lieu par ailleur est très vaste et très accueillant, presque luxueux. Des citronniers un peu partout. Il s'agit d'ailleurs d'une caractéristique de la région : autant la région de Mairena était couverte d'orangers, autant celle de Cartama est couverte de citronniers qui du coup ne valent rien car personne ne veut les acheter. En plus j'ai découvert qu'il pouvait y avoir de longues épines sur les citronniers, ce qui rend la cueillette assez difficile.


Paul voudrait bien inventer quelque chose pour rentabiliser ces citronniers inutiles : en faire des savons, des huiles essentielles, etc.

Sinon par rapport à mes souhaits avant d'arriver sur le lieu, je ne suis pas trop déçu : en plus de bien m'entendre avec les gens, je souhaitais enfin bénéficier d'une bonne connexion internet dans ma chambre où je serais tranquille, et ne pas avoir froid. Dans les deux cas j'ai semble-t'il été exhaucé.
La wifi fonctionne parfaitement dans ma chambre jusqu'à présent, et j'ai à disposition un petit radiateur dans une chambre individuelle plutot très confortable. En revanche mon voisin Ritchi est un peu bruyant le soir tantot avec sa télé tantot avec son internet.
Chaque situation ma foi admet son lot d'avantages et de difficultés, c'est la règle du jeu et il va falloir que je convainque mon cher voisin d'etre plus discret le soir.

mardi 20 janvier 2015

Nouveau lieu de wwoofing

Demain je change de lieu de wwoofing, je vais du coté de Malaga.

Un changement de lieu un peu précipité car le dortoir dans lequel je suis hébergé depuis le début devait etre libéré assez rapidement. Je ne l'ai appris que la semaine dernière, ce qui m'a placé devant une situation un peu inconfortable et m'a obbligé à faire des recherches pour un nouveau lieu de wwoofing avec un certain stress pour ma part : plusieurs mails envoyés, quelques coups de fil, au début que des réponses négatives ce qui a quelque peu augmenté mon stress puis deux réponses positives d'un seul coup.
Une première réponse très enthousiaste mais qui précisait que les personnes en question étaient en train de construire une maison ! En plein hiver, cela ne me branchait pas trop ; la seconde réponse était beaucoup plus concise et invitait simplement à téléphoner pour en savoir davantage et se mettre d'accord. J'ai opté pour la seconde proposition, en m'assurant malgré tout, meme si je ne suis pas sur d'avoir tout bien compris au téléphone, qu'il s'agissait bien d'agriculture...
Dans ma tete je m'étais aussi dit : je veux etre au chaud, je veux m'entendre bien avec les gens qui vont m'accueillir, que le lieu donne facilement accès à un village ou à une ville (car on peut s'ennuyer parfois à la ferme quand on est seul et qu'il n'y a rien à faire).

Cette recherche dans l'urgence d'un nouveau lieu de wwoofing a été l'occasion pour moi de tenter de mettre en oeuvre la fameuse "loi d'attraction".
En temps normal, j'ai tendance à faire beaucoup de recherches et à beaucoup hésiter avant d'accepter quelque chose. En gros j'ai peur de me tromper et de tomber dans quelque chose qui va s"avérer etre désagréable pour moi. Donc il n'est pas rare que je fasse le difficile et que je refuse une première offre et qu'ensuite je n'ai une nouvelle opportunité que quelques semaines après. J'ai l'impression pourtant que c'est rarement une bonne stratégie car cela met beaucoup d'interruptions et d'attente entre chaque nouvelle situation.

Ici, vu la position d'inconfort dans laquelle je me trouvais, j'avais décidé de "prendre le premier truc qui vient", comme on dit. Je me suis dit : s'il n'y a pas d'élément majeur m'inscitant à ne pas accepter la prochaine proposition qui me sera faite, je pense que j'aurais plutot intéret à prendre. J'espère que je ne me serai pas trompé, mais l'expérience m'a souvent montré que les occasions saisies dans l'urgence, meme si elles s'avèrent parfois plus difficiles que prévu, sont souvent intéressantes et en tout cas sources d'enseignement. Elles peuvent aussi etre un tremplin vers autre chose qui conviendrait peut etre mieux mais qui n'est pas accessible pour le moment et que justement l'expérience actuelle est en train de préparer.

J'en saurai donc davantage dès demain et les jours qui suivront pour savoir si ce nouveau wwoofing sera agréable pour moi ou non.




dimanche 18 janvier 2015

La comida y la bebida

Manger.
En plus ou à défaut de nous nourrir, le fait de manger (et de boire) prend énormément de place dans notre vie. Cela est particulièrement vrai en Espagne. (Trop) manger peut bien sur  constituer une fuite, et ça peut vous faire rater l'essentiel dans la vie.
Comme il m'arrive d'etre un peu compulsif au niveau alimentaire, chez moi je mange assez sainement : des fruits, des jus crus de légumes-fruits inspirés d'un certain Thierry Casasnovas et qui font bien rire ceux qui me connaissent, des salades et des plats cuits plutot réussis je pense ; ma colocataire et wwoofeuse belge apprécie car c'est moi qui cuisine le plus clair du temps. Je mange peu de céréales désormais et en particulier le pain alors que dans le fond j'adore ça.
Ici en Espagne mes anciennes mauvaises habitudes ont tendance à reprendre le dessus. Le bon coté c'est que je me suis remis à cuisiner et avec un certain succès y compris aux yeux de mes hotes. Ci-dessous chèvre / salade d'épinard / miel / pommes / noix... Très bon, muy bueno, hum...



Les tapas : c'est souvent bon, bon marché et diversifié. Dommage qu'on ait pas cela en France.

La cerveza (bière) : un autre bon point, en tout cas en ce qui concerne son prix. Environ 1 euro la cerveza ça va à ce prix-là on ne se ruine pas. Et puis ils ont eu la bonne idée de développer les cerveza sin alcool qui permettent à certaines personnes de limiter les dégats sans trop se priver.
Le vin : vraiment pas cher également, avec un rapport qualité-prix souvent bien meilleur qu'en France.
Le cafe con leche : une institution dans le pays, et bien que je sache pertinemment que ce n'est pas sain pour mon corps et que j'aurais prohibé cette boisson sans aucun remords en France, je me laisse souvent tenter ici par le charme de ce café au lait avec beaucoup, vraiment beaucoup de lait.
En revanche, les pains et les patisseries de toutes sortes qui accompagnent sont souvent assez décevantes : plein de nata (genre de crème fraiche, chantilly ou patissière selon les cas). Les tartes semblent presque inconnues au bataillon et on ne trouve ici que de pales copies des croissants et autres patisseries françaises. Les gateaux Starbucks sont en comparaison de bien meilleures facture bien que muy caro (très chères).

C'est d'ailleurs une chose qui m'a choqué en arrivant dans la fière cité andalouse : pas moins de trois Starbucks Café sur l'avenue principale de Séville (avenuda de la constitucion) ! Et j'en ai vu deux autres pas loin encore. Pareil qu'à Paris, c'est une véritable invasion. C'est tout de meme navrant de constater qu'un pays avec une telle tradition culinaire et du café se fasse envahir de la sorte. Bien sur, le point positif de ce genre de lieu, c'est la wifi et le fait qu'on nous laisse l'utiliser à loisir.
Sinon bien sur il y a toutes ces pièces de boucherie, généralement du porc, qui tronent dans de nombreux établissements et que j'évite évidemment, puisque je ne mange pas de viande.
Enfin les fruits sont assez présents heureusement, mon corps les remercie...


samedi 17 janvier 2015

L'ennemi numero 1

Le froid !
Je suis loge dans un petit dortoir qui au niveau des temperatures s'apparente davantage a une cave qu'a un logement digne de ce nom. En journee les temperatures sont generalement douces mais le matin, le soir et surtout la nuit c'est plus que frisquet ! La nuit je dirais entre 5 et 10 degrees, guere davantage ! Il va falloir attendre la mi fevrier voire mars avant que cela ne s'ameliore...
D'apres Pablo, en mars du côte de Seville, on est deja en tea-shirt. Je veux bien le croire, mais en attendant nous ne sommes pas en mars et a moins d'aller aux Îles Canaris, il va être difficile de trouver des temperatures en terres espagnoles vraiment clementes du jour au matin a cette epoque de l'annee.
Cela m'apprendra a decider de partir pour un trip de wwoofing en plein hiver europeen !
A 42 ans le 14 janvier, quelle idee tout de même... Mais on n'a qu'une vie dit-on : je dirais une seule a la fois en tout cas...
J'en suis donc reduit a choisir mes fermes de wwoofing en fonction de ce critere tres important pour moi. Donc plutot la plaine que la montagne, bien que cela soit moins joli. La ville de Grenade et son atmosphere si particuliere, ce sera pour plus tard, peut-être !

PS : j'ecris a l'heure qu'il est depuis une auberge de jeunesse de Seville, ce qui explique au passage les "e" et "a" sans accent, avec un clavier QWERTY et non un AZERTY qui plus est. Et puis je dois malheureusement constater que le moment ou je suis le plus inspire en ce moment se situe approximativement entre 3 et 4 heures du matin, a gamberger sur les pourquoi et les comment de mon periple en Espagne et sans pouvoir ou même vouloir sortir de mon lit tellement le froid se fait sentir au-dela du territoire connu et hospitalier de ma triple couche de couvertures !
¡Hasta luego!


mardi 13 janvier 2015

Labourage à la ferme et BRF

Ce mardi 13 janvier matin nous avons labouré deux lignes du potager pour que Pablo puisse y planter des patates. Nous avons du désherber à la main puis Pablo a passé une machine à labourer. Nous avons passé une grande partie du temps à enlever les "mauvaises herbes", représentant l'ennemi déclaré de Pablo étouffant et empechant les pommes de terre de pousser convenablement. Le précédent essai de Pablo en la matière s'était soldé par un échec cuisant, c'est pourquoi il tient à retirer un maximum de mauvaises herbes avant de semer. Nous avons aussi incorporé du fumier à base de crottin de chèvre car les patates sont particulièrement gourmandes en matière organique.




Nous nous demandons comment font les permaculteurs qui semblent ne pas retirer les mauvaises herbes et laisser les choses pousser naturellement on dirait. Oui comment font-ils ? C'est ce que j'essayerai de découvrir plus tard si j'en ai l'occasion.

La veille au soir nous nous étions également interrogés à propos du BRF ou Bois Raméal Fragmenté, une technique qui utilise du broyat d'arbustes pour restaurer des sols appauvris, mais Pablo aimerait pouvoir utiliser cette technique pour enrichir l'ensemble de sa terre peu fertile et en proie aux mauvaises herbes de toutes sortes.

lundi 12 janvier 2015

Premiers jours en Espagne

Me voilà donc arrivé le 1er janvier 2015 à Séville. Ciel bleu azur, température de 15°C environ. Première nuit passé chez un particulier via le site AirBnB. Première visite du centre de Séville, premières courtes conversations en espagnol, pemier café con leche... Pour l'instant tout va bien, j'ai eu Pablo au téléphone qui m'a bien confirmé que j'étais attendu le lendemain vers midi.
J'arrive donc le vendredi midi chez Pablo et sa famille : famille très francophone s'il en est car Pablo parle très bien le français et sa femme, Aurélie, est française. Ils ont une fille d'un an et demi, Violeta. Il y a aussi un artiste peintre, Fede, qui occupe une grande salle attenante au dortoir que j'occupe avec une autre jeune wwoofeuse belge de 19 ans, Lahyona, parlant également français et flamand.



Je suis arrivé juste avant le week-end, donc je n'ai commencé à travailler à la ferme que le lundi matin. Ce premier jour de travail (5 heures par jour environ de 08h30 à 13h30), le lundi 6 janvier, a du etre raccourci car il y avait le lundi soir à Séville la Cavalgata ou Défilé des Rois Mages. Je n'avais jamais vu cela auparavant : une quarantaine de chars défilant dans les rues du quartier Triana de Séville, avec des dizaines d'enfants dans chacun, et lançant des milliers de bonbons (caramelos) à la foule en liesse rassemblée tout autour. L'occasion pour moi d'apprécier l'ambiance espagnole un jour de fete : je n'ai pas encore réussi à trouver de bons tapas espagnols mais je ne désespère pas d'y parvenir avant mon retour en France.



Les jours suivants ressemblèrent plus à des journées de travail habituelles : levé le matin dans le froid, douche rapide, infusion de thym ou de romarin ou citronnade, puis début des travaux : éclaircir les carottes (en enlever une bonne partie car il y en a trop et Pablo nous dit que sinon cela va donner des carottes naines), désherbage à la main constituant bien 70% du travail d'un maraicher bio, aller chercher du crottin de chèvre chez l'éleveur voisin (bonjour les odeurs...).
L'après-midi est libre pour les wwoofeurs et j'en ai profité plusieurs fois pour me rendre de nouveau à Séville. Le soleil se couche approximativement vers les 18h30 et si les températures peuvent se révéler très agréables en journée (vers les 20°C parfois), les soirées et les nuits en revanche restent fraiches (entre 5 et 10°).

De plus, le dortoir dans lequel je suis logé avec la wwoofeuse belge est sans doute très pratique en été car il tient bien la fraicheur, mais vraiment peu approprié pour l'hiver. Pour nous réchauffer un peu, Pablo nous a acheté un chauffaud au gaz qui nous aide à tenir le soir.