samedi 28 mars 2015

En route pour Almeria

Jeudi matin, en bus, de Cadiar dans les Alpujarras jusqu'à Almeria, je traverse une "mer de plastiques", la mar de invernaderos (serres). On m'en avait parlé, mais là je l'ai vu de mes yeux vus. Sur plusieurs dizaines de kilomètres, des serres se profilent à gauche et à droite de la route qui longe le bord de mer et me mène à Almeria. Il y en a partout, cela semble avoir poussé comme des champignons géants. Ce n'est guère esthétique, catastrophique même au niveau visuel.
La mer de plastique
Ces serres existent jusqu'à proximité même la ville d'Almeria.

Je note au passage dans le bus plus d'étrangers d'origine africaine que je n'en ai vu jusqu'à présent : certainement nombre d'entre eux travaillent dans les serres en question, et dans des conditions de travail sans doûte déplorables...
Ce sont dans ces serres que sont produites une grande partie des fruits et légumes qui nous viennent d'Espagne et que nous retrouvons dans nos supermarchés en France.

J'arrive donc à Almeria et découvre une ville que je ne qualifierais pas de belle, mais d'intéressante... -et  de peu onéreuse- à visiter. Peu onéreuse car un grand nombre de monuments sont ou gratuits ou très bon marché. J'ai ainsi visité gratuitement la forteresse maure d'Almeria, la Alcazaba, qui domine la ville : 1430 mètre de périmètres de murailles, l'une des constructions musulmanes les plus grandes d'Espagne...
La Alcazaba
Comme dans toutes les villes que j'ai eu l'occasionde visiter (sauf Séville ?), Almeria a également son marché couvert : le rez de chaussée est constitué de nombreux étalages de fruits et légumes qui, contraiment à ce que j'aurais pensé de prime abord (présence toute proche de la mer de plastiques oblige), ne sont pas si bon marché que cela.
El mercado central de Almeria
A l'office de tourisme on vous donne un petit plan de la ville avec plusieurs itiénraires suggérés : Almeria de cine, Almeria musulmana, Almeria chistiana y Almeria burguesa. Mais je n'ai guère eu le temps d'aller plus loin que la visite de la forteresse et du marché, car Cor, le coordinateur de l'Asram "Fuego Sagrado", est venu me chercher le soir même, pour mon nouveau -dernier ?- wwoofing en Andalousie et en Espagne.

dimanche 22 mars 2015

Wwoofing made in England

Après quelques jours passés dans une auberge de jeunesse à Grenade, je me retrouve depuis mardi soir pour mon nouveau wwoofing dans une ferme dans les Alpujarras, à 70 km environ au sud de Grenade, près du village de Cadiar. La ferme est tenue par un couple d'anglais d'une cinquantaine d'année, Marc et Niki, vivant ici depuis 12 ans. Ils ont deux chiens, un chat, quelques poules, des poissons, et surtout deux chevaux, pratiquent l'équitation avec passion, et organisent chaque année une compétition festive autour de l'équitation, dénommée "Lobrasan Stakes".
La mare aux poissons : il y en a peut-être une cinquantaine qui gobent la majorité des moustiques du lieu
Ils n'ont pas d'activité professionnelle régulière et donc ont peu d'argent. Marc travaille de temps en temps comme maçon et Niki donne des cours d'anglais dans la région. Mais cette façon de vivre semble leur convenir : Marc me dit qu'il n'aime pas travailler trop, qu'il préfère "enjoy his life", c'est-à-dire apprécier sa vie. Ils sont aussi assez alternatifs : toilettes sèches et panneaux solaires pour l'électricité.Le paysage est à nouveau magnifique, même si le temps cette semaine fut très nuageux et pluvieux. Et à nouveau je suis isolé de tout, la ferme étant seulement entourée de quelques voisins de nationalités diverses : anglais, allemand et espagnol.
Vue sur la montagne alentour
La ferme
Je suis bien logé, avec un grand lit, et les repas, que je partage quotidiennement avec mes hôtes, sont bons. Comme quoi ce n'est pas parce-que l'on est anglais qu'on ne sait pas cuisiner ! L'entente avec mes hôtes est bonne : Marc en particulier est simple et agréable à vivre : il ne veut pas se prendre la tête dans la vie. Sa femme Niki est sympathique aussi mais plus réfléchie ; c'est elle qui assure la logistique et l'organisation. Bien sûr c'est l'occasion pour moi de pratiquer mon anglais de manière intensive.
"Sois tellement heureux que quand les autres te regardent ils deviennent heureux eux aussi"
"Vis, ris, aime"
"Un verre de vin c'est bon... Mais une bouteille c'est vraiment excellent !"
Le travail qui m'a été proposé cette semaine était plutôt physique : le couple avait deux abris dans un champs qu'ils voulaient démonter. J'ai donc été amené à creuser, et casser du béton avec un gros marteau pour enlever les fondations des abris. Au début je pensais qu'on y arriverait jamais. Mais finalement nous avons réussi à tout démonter en trois jours. J'ai aussi fait du désherbage, ramassé du crottin de cheval et labouré le jardin.

Des "choses" abandonnées ici ou là...
Ou insolites...
Cela faisait deux semaines que je faisais davantage le touriste que le wwoofeur, et je voulais me prouver que j'étais encore wwoofeur, et donc que j'étais prêt à faire les efforts qu'il fallait pour en mériter le "titre". C'est aussi une façon pour moi de ne pas trop m'éloigner du monde du travail. Mais ce n'est pas toujours facile la vie de wwoofeur : à certains moments cela ressemble à des vacances à la ferme certes, mais à d'autres on se demande vraiment ce qu'on fout là, à travailler souvent seul, sur du travail souvent physique, avec du temps maussade régulièrement (nous sommes encore en hiver), et pendant de longues heures (5 heures par jour en moyenne excepté le week-end)...!
Alors je fais des pauses régulièrement, je me répète inlassablement à propos de cette expérience "j'en fais quelque chose d'agréable" et je bois du thé.
Ce qui est le plus difficile pour moi, c'est de travailler seul. Les hôtes peuvent parfois avoir du mal à le comprendre car ce sont des gens qui, vivant à la campagne, ont l'habitude de travailler seul. Alors que pour moi il est important de ne pas travailler seul trop longtemps. Car quand on est à plusieurs, même si le travail est dur ou peu intéressant, ça passe... On peut même se surprendre à trouver vraiment agréable de faire des travaux difficiles dans le froid et sous la pluie quand on le fait à plusieurs et que l'ambiance est bonne. L'esprit d'équipe, voilà ce qui me revivifie !

Aujourd'hui c'est mon "day off", mon jour de repos, les vacances à la ferme quoi !
J'en profite pour faire une promenade aux alentours dans les Alpujarras, avec rendez-vous dans le bar du village voisin avec mes hôtes partis à cheval quelque temps après moi. Ce sera aussi l'occasion pour moi de faire un petit tour à cheval sur le chemin du retour, guidé par Marc !
Marc et Niki à cheval
Plus que deux jours encore et je repars direction Almeria pour mon prochain wwoofing : je vais rejoindre une communauté spirituelle tantrique qui accueille également des wwoofeurs. J'ignore si je vais m'y plaire, ce sera encore pour moi une nouvelle expérience, mais je sais que j'y trouverai une orientation spirituelle et que je serai en groupe, ce qui répond à un besoin actuel de ma part.

dimanche 15 mars 2015

Wwoofing bucolique

Lors de mon voyage en wwoofing, je me retrouve régulièrement dans des situations ou des lieux inédits et surprenants.

Ainsi lors de mon dernier wwoofing, je me suis retrouvé dans un lieu réellement magnifique, logeant dans une caravane à quelques kilomètres du ravissant village de Frigiliana sur la Costa del sol, et avec une vue imprenable à la fois sur la mer et sur la montagne.
Niveau propreté c'était plutôt limite : pas d'eau chaude, juste possibilité de prendre des douches froides, et côté confort, disons que c'était du genre rustique : une caravane en désordre, mais qui un charme très bucolique, avec quelques messages inattendus (dont l'un en français !) à l'intérieur :
Avec le fauteuil et la chaise, bucolique, non ?
La vie de hyppie dont j'ai toujours rêvé !
Le lit, plutôt grand. Le premier soir une tarentule s'est présentée pour venir m'accueillir...
Mon festin le soir de mon arrivée : du pain bio fort goutteux, des tomates et de l'avocat du jardin.
Mon hôte, Jose, était un espagnol du cru, vivant avec sa femme et leurs deux jeunes enfants. Ils ne parlaient qu'espagnol, ou presque, l'occasion pour moi de pratiquer mon espagnol.
Le premier jour de travail, je suis dans le huerto : un superbe jardin sur trois niveaux (nous sommes sur le flanc de la vallée), et sous les directives de Jose, je désherbe le jardin toute la matinée, jusqu'à 14h30 environ ; après quoi, je viens déjeuner avec la famille. Il est prévu que ce soit ainsi tous les jours : je travaille la matin jusqu'en début d'après-midi, je déjeune avec eux, puis mes fins de journée sont libres, et le soir je dîne seul avec les légumes et fruits du jardin mis à ma disposition.

Le problème, c'est que mon hôte veut que je m'engage sur ce programme pour trois semaines au minimum, je suis seul, et il n'est pas prévu que je reçoive la compagnie d'un second wwoofeur pour le moment. C'est surtout cela qui m'a fait fuir : la perspective de la solitude, alors que le lieu me plaisait par ailleurs.

Alors, comme à regret, j'ai dit dès le lendemain à mon hôte que je ne pouvais pas rester : "Lo siento, pero estoy demasiado solo aqui", lui dis-je. "Je suis désolé, mais je suis trop seul ici".
"Es como quieres, es tu vida". "C'est comme tu veux, c'est ta vie", me répond-il.

Alors je suis parti, en stop, direction Grenade, regrettant ce lieu pourtant magique et porteur de valeurs écologiques qui m'étaient chères, mais n'acceptant pas de devoir supporter cette solitude pendant trois semaines. Une semaine à ce régime m'aurait convenu pourtant, mais pas trois.
Et je me dis à ce moment-là que la prochaine fois je vais trouver un lieu où je serai moins seul cette fois. Peut-être vais-je trouver oui, mais j'aurai quand même des regrets - et des doûtes - sur le fait d'être parti si vite et en quelque sorte d'avoir refusé l'expérience qui m'était offerte...
Ecrit dans la caravane

samedi 7 mars 2015

Visite d'une bodega

A Puerto de Santa Maria, j'ai visité l'intérieur d'une bodega qui produit les vins traditionnels de la région :
 - El fino (vin blanc sec)
 - La manzanilla (vin blanc sec)
 - El cream (vin coloré assez sucré)
 - El moscatel (idem)
 - El predoximenez (vin très sucré)

Ce sont des vins très traditionnels et uniquement produit dans le "triangle" Santa Maria - Jerez - Sanlucar.
Autant dire que l'on trouve de nombreuses bodega de ce type dans chacune de ces villes.

Et dans cette bodega, encore ce même mélange des genres déjà observé précédemment : d'un côté les photos ou peintures de tauromachie, et de l'autre celles de Jésus Christ et de la vierge Marie.



J'obtiendrai plus tard cette fois des explications claires de mon aubergiste du jour.

La tauromachie est très culturelle en Espagne, mais il n'y a peut-être que 20 à 30% des gens qui apprécient réellement cette tradition, y compris dans les villes à forte histoire. Et il existe une lutte entre les pro-corida et les pro-animaux.

En revanche, la tauromachie représente un intérêt touristique et économique de première importance : de nombreuses personnes vivent de cette activité, et il serait très difficile d'y mettre fin du jour au lendemain.

Quant à la "ferveur religieuse" apparente, mon hôte pense qu'il s'agit encore là de quelque chose de culturel avant tout, les gens étant élevés tout petit dans cette ambiance, et d'une opportunité de faire la fête dans une assez large mesure.
Nous sommes loin d'après lui de la véritable ferveur religieuse de l'Italie, et la preuve en est qu'ici en Espagne, les gens vont finalement assez peu à la messe.

Pas de dégustation de vin donc ce matin, j'ai préféré en rester au cafe con leche dans un bar du coin près du marché très animé de Santa Maria...

jeudi 5 mars 2015

Une rencontre

Pour moi, ce qui fait les voyages, ce sont les rencontres, en tout cas en grande partie ; et parfois certaines rencontres peuvent vous marquer profondément. Pas forcément par le charisme particulier de la personne, mais par le message qu'elle porte en elle. C'est le message qui compte plus que le messager en quelque sorte...

Hier j'ai fait la connaissance de Juan, qui m'hébergeait chez lui à Tarifa via le site Airbnb. Enseignant de Chi Kong, il m'a proposé de participer gratuitement à son cours, puis après le cours nous avons bavardé tranquillement chez lui autour d'une salade.

Je lui ai alors fait part du fait que j'ai pris conscience lors de la séance que je n'aime pas sentir mon corps, que cela ne m'est ni naturel ni agréable. Il m'a répondu que d'après lui le corps et l'esprit, quand nous sommes enfants, sont unis et qu'avec les jugements que nous recevons de l'extéreur vers 7 ou 8 ans ou plus, vient la séparation du corps et du mental. Le Chi Kong vise justement à réunir ce qui a été désuni, comme le yoga sûrement. C'est un long apprentissage selon lui, mais qui finit par porter ses fruits et aide à trouver la paix, en particulier dans les moments difficiles de l'existence.
Les dunes et la plage de Tarifa, ville très réputée pour le surf. Au carrefour de la mer méditérrannée et de l'océan atlantique, il y fait un vent terrible.
Nous avons aussi parlé de wwoofing et de lieux soutenables et autogérés. Il finit par me dire :
"En todos los lugares hay los mismos problemas : hay leaders, hay contre leaders, hay luchas entre personas..." Quoique tu fasses et où que tu vives, que tu fasses de la politique ou de l'écologie, que tu veuilles "changer le monde" ou non, les mêmes difficultés surviennent, les mêmes luttes de pouvoir et d'égo subsistent et persistent.

Je lui pose alors la question :
"Entonces hay nada que hacer ?" "Alors il n'y a rien à faire ?"

Et alors il me donne cette réponse simple que je connais déjà mais qui résonne en moi comme une piqûre de rappel : "Je pense qu'il faut faire comme disait Ghandi : "Soyez le changement que vous voulez pour le monde", commencez par vous changer vous-même, et cela aura un impact sur votre entourage et cela changera le monde. Car si vous voulez changer les choses à l'extérieur mais que vous-même n'êtes pas bien avec vous-même, cela impactera négativement tout ce que vous toucherez..."

J'ajouterais pour ma part que pour les personnes les plus ambitieuses ou les plus fortes, qui veulent toujours "changer le monde" ou tout au moins y contribuer, les deux se complétent et se soutiennent mutuellement : changer l'intérieur, changer l'extérieur, puis revenir vers l'intérieur, encore et encore, mais c'est un travail de longue haleine réservé aux personnes les plus persévérantes et les plus authentiques.

mardi 3 mars 2015

Dia de Andalucia

Samedi 28 février dernier, comme tous les 28 février de chaque année, fut fêté le jour de l'Andalousie où l'on commémore la célébration du référendum sur l'initiative du processus d'autonomie de la province en 1980.
Ce statut lui donne un droit à l'autogouvernement et donc à une certaine autonomie par rapport à l'état central, comme 16 autres communautés autonomes.
Ainsi le 28 février de multiples manifestations, avec souvent des dégustations gastronomiques gratuites, sont organisées dans toute l'Andalousie. A Monda, depuis une dizaine d'années maintenant, c'est une paella géante qui est préparée et offerte gratuitement sur la place du village.

J'ai assisté à une partie de l'élaboration de la dite paella qui se prépare devant tout le monde et constitue en elle-même une attraction.
Je suis arrivé au moment où on ajoutait la sauce tomate : des dizaines de conserves de sauces tomate sont ajoutée à la préparation déjà constituée semble t'il de viande et de crevettes.



Ensuite ce fut le tour du riz rond, préalablement laissé dans de grandes cuvettes en attendant d'être ajouté au plat :

Les poivrons (en boites toujours) :
Et beaucoup d'eau !

Touiller, touiller, tout en laissant mijoter... et voilà le résultat !

La paella est prévue pour 1000 personnes environ : belle performance !
Je fais alors la queue pour avoir ma ration, puis je demande en passant à un monsieur à l'air sympathique :
"Como esta la paella ? Buena ?"
"Esta comestible", me répond-t'il avec un petit sourire. J'apprends que le monsieur vient de Séville, il peut se permettre de donner son avis objectif sur la question, une autre personne du village cette fois me dira peu après que pour elle "la paella esta muy buena"...

Il est vrai qu'avec uniquement des conserves et des produits surgelés, il ne faut pas s'attendre à une paella pour fins gastronomes ! C'est déjà bien qu'ils réussissent à en préparer une qui soit mangeable pour 1000 personnes .

Et voici ma portion de paella (avec une miche de pain et du citron) :
C'est vrai que c'est mangeable, mais sans plus. Cela ne m'a pas empêché malgré tout de faire un deusième passage pour avoir une deuxième ration de paella. Je trie et je ne mange pas les morceaux de viande bien sûr !

Pendant ce temps la fête bat son plein sur la "plaza de la constitucion", avec un concert de musique latine qui va durer toute la journée jusqu'à 21 h environ. Il y a bien entre 500 et 1000 personnes présentes, parlant, riant, dansant, mangeant et surtout buvant de la cerveza, du "tinto de verano" (vin rouge mélangé avec de la limonade et des glaçons, bonne alternative rafraichissante et sucrée à la sempiternelle "cana") et quelques autres alcools forts !



La buvette
Journée intéressante par son côté festif et typique, mais trop de monde à mon goût ; et assez difficile pour moi d'en profiter pleinement étant donné ma non connaissance des gens du village et ma difficulté à tenir une conversation en espagnol.

dimanche 1 mars 2015

Inspiration sur un sachet de sucre en poudre...

Et oui, lorsque je suis en panne d'inspiration, ou en perte de sens, où est-ce que je trouve l'inspiration parfois ?
Dans un sachet de sucre en poudre...

Sur ces sachets on peut trouver régulièrement des citations ou proverbes, souvent d'auteurs espagnols, qui peuvent être sources d'inspiration.

Par exemple :
"Les gens attendent toute la semaine le vendredi, toute l'année l'été, et toute la vie le bonheur...
Et ils oublient de vivre aujourd'hui."
"Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent, aime comme si rien ne t'avait blessé et danse comme si personne ne te regardait."
Et le meilleur pour aujourd'hui :
"Il est moins mauvais de s'agiter dans le doûte que de se reposer dans l'erreur."
Alessandro Manzoni (poète et dramaturge italien)