jeudi 9 avril 2015

Wwoofing entre plaisir et déplaisir...

Plaisir parce-que la semaine passée il a fait un temps magnifique, chaud et ensoleillé.

Déplaisir parce-que depuis trois jours il fait un vent violent et que cela rend tout plus difficile : le travail à l'extérieur bien sûr, mais aussi les moments de détente. Ici ils appellent cela viento (vent), moi j'appellerais plutôt cela tempestad (tempête). Il parait que de telles périodes de vent violent sont récurrentes dans la région.

Déplaisir lorsque ma journée consiste à mélanger et à peindre, toujours pareil pendant de longues heures, avec un collègue wwoofeur bien peu bavard parce-que lui considère cet exercice comme une méditation.

Plaisir lorsque je passe encore l'après-midi à peindre certes, mais aussi à discuter (en espagnol) avec mes collègues wwoofeurs et que du coup je ne vois pas le temps passer !
La balsa peinte en bleu
D'une façon générale, quand une activité est vécue avec joie ou avec intérêt, le temps passe plus vite et semble s'accélérer ; au contraire, quand on compte les heures ou même les minutes parce-qu'on n'aime pas ce qu'on fait, le temps semble ralentir, s'éterniser même ! Le monde est-il mal ou bien fait ? En positivant les choses, on pourrait dire que lorsque c'est facile, on avance vite, et que quand ça ne l'est pas, la vie nous donne du temps pour le transformer...

Déplaisir lorsque ma journée consiste à creuser seul un trou suffisamment large et profond pour y transplanter un arbuste (kaki en l'occurrence). C'est long, c'est dur et c'est physique. Dans ces moments-là, il m'arrive vraiment de me demander pourquoi je suis là...???
Allez creuse !
Plaisir lorsque j'ai la satisfaction d'avoir réalisé la tâche qui m'a été demandé, et de constater que je parviens (et que je m'habitue) à réaliser des travaux physiques qu'autrefois je ne me serais pas cru capable, ou seulement qu'avec grande difficulté.
Scier des buches, ou la "méditation" en mouvement... 
Déplaisir lorsque les autres wwoofeurs parlent en espagnol entre eux et semblent m'ignorer, et que ma difficulté à pratiquer la langue de Cervantes contribue à m'isoler.

Plaisir lorsque je parviens à m'intégrer dans le groupe et avoir de vraies discussions avec mes collègues wwoofeurs, et que je constate de surcroît que mon niveau en espagnol s'est amélioré de façon notable.

Plaisir de découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles personnes, déplaisir d'avoir laissé des lieux que je connais et des personnes que j'apprécie.

Wwoofing entre plaisir et déplaisir, comme tout voyage un peu long et lointain en somme... qui m'éloigne de mes habitudes et de mon confort, mais qui me fait découvrir le monde et un peu moi-même aussi...
La Carpetta à gauche et les tipies à droite : le tantra n'est pourtant pas d'origine amérindienne (plutôt indienne)

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